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Prince Sombre

Mardi 11 décembre 2012 à 23:05

LA DAME EN ROUGE

Il y a cette femme aux yeux splendides. Elle a la peau douce. Elle est belle. Elle est toi. Je pense souvent à elle, comme maintenant. Je pense à tous ces moments que nous avons partagé et je n'en compte aucun de mauvais. J'y pense parfois, dans le noir, à notre histoire. J'ai vécu de précieux moments à tes côtés, plus que tu ne peux l'imaginer. Complices nous le sommes, et quand nos regards se croisent, je te vois comme le trésor que je n'ai jamais eu. Tu es muse, tu es désir, tu es mes sens. Ta présence auprès de moi, tes caresses, apaisent mon âme. Je me sens bien quand tu es là près de moi, je me sens en paix. On se prend parfois au sérieux, des fois pas du tout et c'est bien. Et toi et moi ne désirons qu'une chose, que cela continue. On aime bien se chamailler, se taquiner. On aime bien être l'un contre l'autre et écouter l'air qui s'élève entre nous lorsque le silence tombe ou que les bruits s'envolent. On reste simple et c'est je crois ce qu'il ne faut pas perdre.

Il y a cette femme aux yeux de braise. Je la sens en moi comme la présence qui m'a toujours manqué, comme la part de quelque chose de perdu et d'heureusement retrouvé. Et ce quelque chose fait battre mon coeur et murmure des mélopées à son attention. Je tiens à elle et je préfère souffrir que de la voir partir. Je ne suis pas d'ambre pour rien et la Lune me tend la main. Je suis ombre et violent, lumineux et content. Je suis fait d'or, de brume et de sang. Et chaque nuit, je t'adresserais une pensée. Chaque nuit, je ramasserai une plume de mes ailes d'ombre et laisserai ma trace à l'attention de cette femme qui, à chaque fois que je la croise, me fait rêver.

Le sourire des anges n'est pas à l'abri du tourment, et là où les hommes sont les témoins du temps, ils sont les témoins de l'éternel à chaque instant. Leur coeur palpite, sensible et invincible et se voue pour celui ou celle qu'ils ont choisi. La peur ne les fera pas partir et si le mal devait en détruire, ce serait sans coup férir sans jamais fuir. Là où les hommes périssent, les anges s'épanouissent.

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